edurtreG est un « outil » virtuel qui examine et « regarde » Gertrude (voir « Qu ‘est-ce que Gertrude ? »).

Il se présente comme Gertrude sous la forme d’un blog mais à la différence de ce dernier, il n’est composé que de textes.

La succession d’articles publiés ne dépend que de l’état de la réflexion que je mène sur Gertrude ce qui implique une certaine irrégularité dans le contenu et la temporalité.

Qu'est ce que Gertrude




 Depuis plusieurs années, mon travail plastique s’intitule Gertrude.

Gertrude est un crâne humain que j’ai acquis, il y a environ vingt-cinq ans lors de circonstances particulières à mon histoire personnelle.

Gertrude est en même temps un motif à travers ma pratique plastique engageant dessin, peinture, assemblage, broderie, photographie, vidéo mais est aussi depuis quatre ans objet et sujet d’une fiction sur trois « blogs » où sites Internet.



Les travaux plastiques concernant Gertrude, même s’ils peuvent être considérés individuellement, ont été réalisés dans le cadre de cette fiction et s’articulent souvent dans une logique de déroulement temporel et d’interaction qu’entraînent les relations avec les autres internautes. Toujours « vanités » en filigrane, les réalisations mêlent les représentations de ce crâne avec des objets trouvés sur Internet ou lors de vide-greniers, objets porteurs de mémoires ou de fragments d’histoire. Les réalisations s’intitulent Reliques, Gertrudomètres, Ouvrages de dames, et c…

Elles font toujours référence à des situations, des rencontres, des personnalités d’interlocuteurs ou autres évènements  survenus dans le « parcours » de Gertrude.

La devise de cette aventure  est : « Rien n’était prévu, mais rien ne sera laissé au hasard ».

De nombreuses photographies et vidéos mettent le crâne lui-même en scène selon la même logique.

Des textes sont souvent associés à cette pratique.

 Les trois sites Internet sont :

http://gertrude.over-blog.org

http://gertruderosecelavi.over-blog.com

http://gertrudenoire.over-blog.com



 L’entreprise « Gertrude »

L’aventure de « Gertrude en ligne » comprend trois « blogs », journaux « intimes » virtuels et ouverts à tous, où chacun peut s’exprimer.



Le premier de ces blogs est « Le blog de Gertrude » http://gertrude.over-blog.org;

c’est le blog principal où Gertrude expose, se raconte, se montre à travers des publications de mises en scènes et de travaux plastiques associés à des jeux de mots, des phrases, des textes ; les articles sont publiés autour « d’évènements » arbitraires ou suscités par l’interaction avec d’autres « blogueurs ». Par ce biais Gertrude « communique » avec ses interlocuteurs et se constitue une histoire vaine et absurde sur les ruines de sa mémoire perdue.

 Le deuxième blog est celui de Gertrude Rose, http://gertruderosecelavi.over-blog.com,

Une Gertrude « approximative » en référence à la Rrose Sélavy de Marcel Duchamp. Ce blog, créé quelques mois après le premier, a pour mission de se moquer de Gertrude quand cette dernière devient un peu trop « sérieuse ».

 Le troisième blog est celui de Gertrude Noire, http://gertrudenoire.over-blog.com;

c’est le dernier créé. Espace où le noir règne : il endosse le stéréotype de la mort tout en jouant souvent l’ambiguïté entre Éros et Thanatos et avec les superpositions de ma propre image avec celle de Gertrude. C’est l’élément « absorbant » de l’inévitable aspect funèbre de l’entreprise.

 Les publications sur les trois blogs paraissent la plupart du temps de façon simultanée, afin de donner trois éclairages différents sur chaque situation évoquée.

 À ce jour 674 articles ont été publiés et l’entreprise a fait l’objet de 8311 commentaires. (Dernière actualisation le 11/12/2011)

L’expérience « Gertrude en ligne » est une forme de vanité en soi qui se construit au jour le jour, faisant son miel de toutes les traverses hasardeuses offertes par les circonstances: démarche aporétique, elle se définit depuis ses débuts sur la base d’une recherche impossible (retrouver une mémoire à jamais perdue) et sur la scansion d’une temporalité arbitraire ; personnage ambiguë et légèrement ridicule, Gertrude oscille entre l’état d’objet du jeu et sujet dans la confusion avec ma propre personne  ;  Elle est devenu au fil du temps une objet virtuel proliférant à trois têtes, tout à fait inutile et vain.

 Un quatrième « blog » a été créé dont le but est de rendre compte de manière neutre et chronologique de mes activités plastiques depuis 1985 ; il s’agit du Blog de Juliette Charpentier : http://juliettecharpentier.over-blog.com



Les réalisations « Gertrude »

 Les réalisations autour de Gertrude se déclinent en plusieurs catégories :

 -       Les Reliques

-       Les Gertrudomètres

-       Les Ouvrages de dames

-       Les Peintures et les réalisations or, cendre et bitume

-       Les mises en scènes photographiques

-       Les vidéos



Les « Reliques » se présentent souvent sous la forme d’assemblages ou de « bricolages », où des objets usagés, achetés  sur Internet et dans les vide-greniers  sont associés à des représentations de Gertrude, comme une appropriation par cette dernière des petites histoires et fragments de mémoire dont ils sont porteurs.

Toujours opportunistes des situations du moment, ces bricolages prennent aussi en compte divers objets « offerts » à Gertrude par ses interlocuteurs.

 Les « Gertrudomètres » sont des réalisations qui mêlent des représentations de Gertrude à des fonctionnements scientifiques absurdes, sortes d’instruments de mesure improbables et métaphoriques. Elles font référence au passé « objectif » de Gertrude , femme inconnue ayant légué son corps à la science.

 Les « Ouvrages de dames » sont des travaux de broderie et de couture. Certains sont également de petites peintures à l’huile sur des ouvrages brodés achetés sur Internet. Ces réalisations  sont évocatrices  du temps qui passe, temps « tué »par des activités  répétitives, remplisseuses et vaines.

 Les « Peintures » sont des travaux  picturaux autour de la représentation de Gertrude principalement  réalisés à l’huile sur divers supports, mais désignent aussi certaines pièces à plat ou en volume  autour de matériaux récurrents  dans ma pratique depuis 1984 tels l’or, la cendre et le bitume.

 Les mises en scènes photographiques sont des réalisations virtuelles uniquement produites dans le cadre de la mise en ligne de Gertrude ; elles font toutes références à Gertrude à travers des dispositifs variés mêlant  l’image du crâne, parfois ma propre image et certains objets devenus emblématiques de cette aventure.

 Les vidéos sont pour la plupart de petites expériences filmées ou des « performances en chambre » mettant en scène de manière plus ou moins métaphorique les « activités » autour de la production « Gertrude ».

 

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